









Il y a toujours de l’inédit lors de nos rencontres avec la nature non habitée. Car elle se révèle toujours pour ce qu’elle est, au moment même de notre présence. La nature joue franc jeu et sans concession. Chacun de ses caractères, au gré des saisons, se livre ainsi à nous de façon transparente. La relation s’enrichit d’une sincérité par défaut. Le Parc des Grands-Jardins offre une transparence unique, grâce entre autres, à sa géomorphologie minérale. Le végétal se dresse sur la roche, promulguant ainsi les traits distinctifs de l’un et l’autre. On assiste à une assemblée entre deux types de durée ; la longue et la brève, et deux types d’état ; stable et sensible. La transparence culmine lorsque l’automne dévoile les fondements telluriens de l’un et l’ancrage de l’autre. Un pacte avec l’éternité éphémère de la durée, si tant est que cela puisse exister.